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Elements Shintoïstes


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Le shinto

Le shinto , ou « Voie des dieux », est la religion officielle de l’Etat japonais. Très ancienne, on en retrouve les premières traces dans deux écrits très important de la mythologie shinto : le Kojiki (Chronique des choses anciennes) et le Nihon Shoki (Chronique du Japon). Il s’agit d’une religion animiste, basée sur le caractère divin de la Nature et de l’Univers, et ses manifestations sous formes de Kami, les dieux de la cosmogonie shinto. La mythologie shinto décrit l’histoire du Japon à partir d’un âge situé il y a environ quinze mille ans, appelé Kannagara. A cette époque, les hommes étaient conscients de leur nature si proche de celle des dieux ; ils ignoraient les principaux vices comme l’égoïsme, la jalousie…, et vivaient en étroite communication avec les dieux. L’une de ses différences avec les religions occidentales est le fait que le concept de divinité n’est pas vu sous un aspect anthropomorphique et omnipotent. L’Univers entier forme une unité dans laquelle règnent l’harmonie et la justice des lois de la Nature. Assez complexe, elle est à la source des nombreux rites que l’on pratique encore aujourd’hui au Japon.
Maître Ueshiba a été fortement influencé par l’esprit de cette religion, et l’on pouvait trouver de nombreuses allusions mythologiques dans les discours qu’il tenait pendant ses cours et ses conférences. Les deux pratiques les plus importantes qu’il a tenu à transmettre et qu’il considérait comme primordiales pour une pratique correcte de l’aïkido étaient la purification ou Misogi, qu’il a hérité notamment de Bonji Kawatsura (1862-1929), ainsi que l’étude du Kototama, apprise avec Onisaburo Deguchi.

Aïkido : Les Fondations

Le fond conditionne la forme, ainsi les fondations conditionnent la solidité de la maison.
Pour construire un Aïkido total, il est important d’y intégrer ces « ingrédients » pour que la pratique soit bien plus qu’une technique :

SHISEI (la posture)

KAMAE (la garde)

ZANSHIN (la vigilance)

MA AI (l’espace – le temps – la distance)

TAI SABAKI (le déplacement du corps)

IRIMI (entrée), TENKAN (pivot, changement de direction)

UKEMI (les chutes)

KOKYU (la respiration)

KOKYU RYOKU (la coordination de la puissance physique et du rythme respiratoire)

Nous pouvons aussi ajouter :

ATEMI (Frappes)ZA-HO (le travail à genoux).

TE-SABAKI (le travail des mains)

ARUKIKATA (la marche)

SOKUDO (la rapidité)

KO RYOKU (l’efficacité)

CHIKARA NO DASHI-KATA (travail de la puissance)

REIGISAHO (l’étiquette)

METSUKE (le regard – physique et mental)

KIRYOKU (la puissance vitale)

KI NO NAGARE (écoulement du flux du KI)

SEISHIN JOTAI (l’état mental)

NICHIJO NO TAIDO (l’attitude dans la vie quotidienne)

KOKORO NO MOCHI KATA (le contrôle des émotions – coeur)

Dispositions d’esprit pour la pratique de l’aïkido

1 – Un coup en Aïkido peut décider de la vie ou de la mort. Durant la pratique, obéissez aux instructions de celui qui dirige le Cours. Ne transformez pas la pratique en un absurde test de force !

2 – L’Aïkido est une voie par laquelle au moyen du UN on peut atteindre les DIX MILLE ETRES. Même avec un seul adversaire, il ne faut pas uniquement se préoccuper de ce qui est devant, il est nécessaire de pratiquer en étant attentif aux quatre, aux huit directions.

3 – Il faut travailler dans la joie !

4 – Les enseignements de celui qui donne le cours ne représentent qu’un fragment de l’Aïkido. Quand, par la recherche, et l’entraînement quotidien et constant de soi-même, vous serez parvenu à la connaissance par le corps, le véritable usage des merveilles de l’Aïkido vous sera permis.

5 – L’entraînement journalier commence par TAI NO HENKA, ensuite on pratique de plus en plus intensivement sans dépasser ses limites, ce qui permet à des personnes âgées de pratiquer sans risque de se blesser et d’atteindre le but de la pratique.

6 – L’Aïkido est une recherche qui tend par l’exercice du corps et de l’esprit à façonner un homme au coeur droit. Toutes les techniques sans exceptions sont secrètes et ne peuvent être montrées à ceux qui ne pratiquent pas ! Il faut éviter de les enseigner à ceux qui en feraient un mauvais usage.

Texte affiché à l’Aïkikaï dès 1932.
Entretien avec O Sensei Morihei Ueshiba et Kisshomaru Ueshiba
L’interview qui suit a été menée par deux journalistes anonymes, et publié en Japonais sous le titre Aïkido par Kisshomaru Ueshiba, Tokyo, Kowado 1957, pages 198-219.
Traduit du Japonais par Stanley Pranin et Katsuaki Terasawa. Traduit de l’anglais par Philippe Chau, Décembre 2002.

Musubi

Les contraires sont des images différentes d’une même réalité. Musubi est le processus de leur unification. C’est le mouvement de la spirale.
Ki musubi : lien entre deux énergies

Misogi

Le Misogi est une pratique très présente chez les shintoïstes. Elle consiste en une purification à la fois physique et spirituelle de tout son être, afin d’affiner les perceptions et de se rapprocher ainsi des dieux. Le Misogi se pratique de deux façons :  – il consiste en une ablution pour purifier le corps ;  – il s’agit de méditations afin de retrouver son essence divine.

Le Misogi externe

Normalement, il se pratique sous une cascade sacrée, considérée comme l’habitat d’une divinité particulière, mais en aïkido, on rencontre souvent cette pratique au début du cours, en guise d’échauffement.  Pour vous donner une idée de cette pratique, voici une description générale de la forme qu’elle peut prendre.
Avant le misogi
Le corps et l’esprit doivent être prêts pour la pratique. Pour cela, il est recommandé de ne pas manger de viande, ni boire d’alcool. Les capacités sensorielles ne doivent donc pas être inhibées.
Préparation

Il faut se purifier avant d’entrer, car la chute d’eau est considérée comme une divinité, un Kami. Puis, on revêt des habillements traditionnels, spécifiques à la cérémonie.
Avant d’entrer, il faut saluer deux fois, taper deux fois dans ses mains, et saluer encore une fois. Après cela commencent les exercices d’« échauffement ».

Furitama

Les pratiquants se tiennent debout, les pieds distants de la largeur des épaules.
Ils joignent mains, la droite par-dessus la gauche. Dans le creux formé entre les mains, ils essayent alors de visualiser une boule d’énergie qui grossira au cours de l’exercice.
Ils placent ensuite les mains toujours jointes au niveau du Hara (un peu au-dessous du nombril), et les secouent vigoureusement, de manière à ce que le corps entier se mette à vibrer.
Pendant que l’on secoue les mains, il faut répéter les mots : « Harae-do-no-Okami. », afin d’invoquer la divinité habitant la cascade.

Torifune

Les pratiquants se mettent en garde à gauche et s’orientent sur leur gauche.
Ils serrent les deux poings et tendent les bras en avant.
A partir de cette position, ils entament un mouvement de va-et-vient avec les bras en ramenant les poings au niveau de vos hanches, comme s’ils étaient en train de ramer. Chaque mouvement est accompagné du son « Yie ».
Le mouvement doit être exécuté 20 fois.
Ils recommencent ensuite le Furitama.
Les participants prennent maintenant la garde à droite et s’orientent à droite, et recommencent l’exercice 20 fois ; mais en tendant les bras, ils prononcent le son « Ei » et en les ramenant, ils prononcent le son « Ho ».
Ils refont encore le Furitama, en garde à gauche, 20 fois.
Enfin, ils se baissent les mains ouvertes en criant « Yie », comme s’ils ramassaient du sable sur le sol, et il projette ce sable dans les airs en disant « Se », au-dessus de leur tête (les doigts tendus).
Ils répètent une dernière fois le Furitama.

Otakebi

Debout, les participants placent leurs mains sur leurs hanches.
En même temps que celui qui dirige le rituel, ils crient les invocations : « Ikutama ! Tarutama ! Tama-tamaru-tama ! »
Répétez de même trois fois de suite : « Okami ! Okami ! kunitsu-Okami ! Sarutahiko Okami Totoshi-ya ! ». Cette phrase est censée élargir l’esprit des pratiquants, leur faire retrouver leur dimension originelle.

Okorobi

En position debout, les pratiquants placent la main gauche sur la hanche et lèvent la droite, comme pour saluer quelqu’un, avec deux doigts tendus et les autres repliés.
Ils exécutent un mouvement de coupe avec la main droite et avancent le pied gauche chaque fois qu’ils invoquent les dieux suivants en disant:  « Kunitoko-tachi-no-Mikoto ! » « Yie !»   « Sarutahiko-no-Okami ! » « Yie ! »   « kokuryu-no-Okami ! » « Yie !»
Après chaque invocation, qui demande aux dieux cités de leur donner de la force, ils se ramènent en position de départ et recommencent.

Ibuki

Les participants se tiennent debout, les pieds distants de la largeur des épaules.
Ils baissent mains au niveau de leurs genoux.
Ils inspirent en étendant leurs bras au-dessus de leur tête.
Ils expirent ensuite en les rebaissant.
Ce mouvement est répété cinq fois.
Ils se tournent alors vers la chute d’eau, saluent deux fois, tapent des mains une fois puis tendent leurs paumes de mains vers le haut, en direction de la cascade.
Les exercices de préparation sont maintenant terminés, la partie la plus importante commence ici.

Nyusui (entrée sous la cascade)

Juste avant d’entrer dans l’eau, le dirigeant saupoudre un pratiquant de sel.
Ce dernier prend alors une louche de saké et de sel dans sa bouche, puis la recrache dans l’eau, trois fois de suite.
Le dirigeant se met à citer « Rin-Pyo-To-Sha-Kai-Zin-Retsu-Zai-Zen ».
Il tranche ensuite l’air symboliquement dans un geste de coupe, en criant « Yei ! ». Ce geste correspond à la destruction des impuretés qui émanent du pratiquant en train de se purifier.
Le participant entre ensuite dans l’eau et s’asperge le visage, le torse et les côtes.
Il frappe dans ses mains deux fois puis salue une fois.
Il entame ensuite une variante de l’exercice « Okorobi » : cette fois, il faut couper l’air de la droite vers la gauche.
Le pratiquant se place sous la cascade, l’épaule droite d’abord.
Il se retourne pour faire face au dirigeant, qui lui prend les mains, les majeurs joints.
Le pratiquant crie alors : « Harae-tamae-Kiyome-tamae-ro-kon-sho-jo ! ». Cette invocation correspond à une demande de purification. Il continue jusqu’à ce que le dirigeant lui fasse signe d’arrêter et de sortir de l’eau en criant « Yiei ! ».
Le rituel de purification s’achève alors.

Le Misogi interne

Pour le Fondateur, qui avait été largement influencé par Onisaburo Deguchi, le misogi interne correspondait à la pratique de la méditation Chikon-Kishin.   Chikon signifie « rasseoir son esprit et se reprendre ».  Kishin a le sens de « retrouver l’esprit divin ».
Vers la fin de sa vie, Morihei avait pris l’habitude de méditer une heure tous les matins et tous les soirs. Il encourageait ses élèves à cette pratique hautement purificatrice, pour qu’ils s’imprègnent spirituellement de l’essence de l’aïkido:
« Vous avez besoin du Chikon-kishin pour être pénétré de la lumière de la sagesse. Asseyez-vous confortablement et contemplez en tout premier lieu le royaume visible de l’existence. Ce monde est concerné par la forme extérieure et physique des choses.   Emplissez votre corps de Ki et imprégnez-vous de l’organisation fonctionnelle de l’univers, sa forme, sa couleur et ses vibrations. Inspirez et envolez-vous jusqu’aux confins de l’univers ; expirez et laissez-vous pénétrer par le cosmos. Puis, inspirez toute la fécondité et les vibrations de la terre pour mélanger le souffle du ciel et le souffle de la terre au vôtre, devenant le souffle même de la vie. En reprenant votre calme, laissez-vous naturellement conduire dans le royaume caché sans forme, revenant au cœur des choses. Trouvez votre centre, le kototama SU, la source de l’univers. Emplissez-vous de lumière et de chaleur. Ainsi, vous garderez toujours votre esprit aussi brillant et clair que le vaste ciel, l’immense océan et les sommets les plus hauts, et libre. »
Le Misogi interne consiste en une respiration profonde. Sa pratique amenait à un repos de l’esprit, c’est-à-dire à un arrêt des activités mentales inutiles, ainsi qu’à une « purification des six sens » (vue, ouïe, odorat, goût, toucher et esprit), qui permet d’éclaircir la perception des choses et de l’univers.  Cette pratique conduit alors à un état d’esprit spécial, le Kansha, qui est un sentiment de profond respect pour la Nature et la vie. On se rend compte du caractère sacré de tout ce qui nous entoure, et du continuel renouvellement de l’univers. « Si vous comprenez les principes de l’aïkido, vous serez également heureux d’être vivants et vous accueillerez chaque nouveau jour dans la joie et le bonheur », disait Maître Ueshiba.
Pour le Fondateur, l’aïkido est de toutes façons une pratique purificatrice par essence, qui « nettoie » aussi bien le corps que l’âme. Il illustrait ce principe dans ces pratiques du Misogi-no-jo (mouvements pratiqués avec le Jo) ou du Misogi-no-ken (avec la sabre), ou même avec un éventail.

Le Kototama

Le kototama est un principe important de la pensée shintoïste.  Il n’est pas très facile à saisir, mais je vais essayer de vous en faire une présentation la plus claire possible, car il peut se révéler extrêmement intéressant dans l’étude des techniques d’aïkido.   C’est un concept qui, comme celui de Ki, ne possède aucune traduction littérale dans les autres langues.  En clair, le kototama est la source de toute vie et de toute création. Selon ce principe, l’univers est en réalité composé de vibrations, d’émissions d’énergie, qui se manifestent sous forme de matière, de pensée, de mouvements…  C’est ce type de vibrations qui est appelé kototama, c’est-à-dire « âmes-mots ».  On peut remarquer au passage que cette doctrine se rapproche un peu de la « théorie des cordes » de la physique actuelle.   Selon cette pensée, la naissance de l’univers a donc été décrite d’après l’émergence de divers kototama.  Dans ce système, il existe cinq sons principaux, qui sont les voyelles : A, E, I, O, U (SU).

Le son U
Le kototama U correspond au infini, c’est-à-dire ce qu’il y avait avant la création de l’univers. De ce fait, lorsque le se manifeste, il s’agit de la vibration U qui est émise.  C’est une dimension qui n’est pas intellectuellement imaginable. En fait, lorsqu’on considère l’univers et que l’on enlève tout ce qu’il contient, alors il reste une espèce de « toile de fond », support de l’univers. C’est cette dimension qui correspond au son U.

Le son SU
L’univers était donc précédé du infini, le son U, qui précède toute création.  De ce absolu a pourtant jailli l’univers : il s’agit alors de la manifestation du son SU.  SU est le pouvoir créateur ; sans lui, le aurait stagné sans changer pendant toute l’éternité. C’est donc l’amorce qui a déclenché le mécanisme de création.

Le son I
Le kototama I agit en étroite relation avec le kototama SU.  SU est le pouvoir créateur, mais I insuffle la vie à la matière créée par SU ; c’est le pouvoir moteur de la vie.

Le son A
Le kototama A correspond à l’expansion de l’univers.  Il est également à la source de la conscience que chaque être possède en lui. C’est le lien qui nous relie avec notre origine, et qui nous permet de comprendre que chaque être s’inscrit dans la continuité de cette expansion de l’univers.  En bref, toutes nos croyances religieuses et métaphysiques sont stimulées par le son A.

Le son E
Le kototama E correspond à notre intelligence, c’est-à-dire notre façon de percevoir l’univers dans lequel nous vivons. De ce fait, notre capacité de discrimination, c’est-à-dire de distinguer les différents phénomènes que l’on voit autour de soi, est la manifestation du son E.

Le son O
Le dernier des six principaux sons, le kototama O, se manifeste par la cohésion et l’organisation des éléments constitutifs de l’univers. Les liaisons moléculaires, pour donner un exemple, sont dues à l’émission du kototama O.

En résumé
la « toile de fond » de l’univers apparaît.
La vibration SU déclenche l’apparition des éléments constitutifs de l’univers.
La vibration I insuffle la vie dans la matière.
La vibration A donne à chaque être créé la conscience de soi.
La vibration E lui donne également l’intelligence et la perception.
La vibration O permet la cohésion et la distribution de l’énergie dans les éléments constitutifs de l’univers.
Voilà ; je crois que la compréhension de ce système n’est pas vraiment aisée. Malgré tout, elle peut être très intéressante dans la pratique de l’aïkido.
En effet, à chaque mouvement, on peut associer un kototama, et ainsi comprendre le sens profond des moindres gestes que l’on effectue lors d’une technique d’aïkido.

Interprétation

D’une façon générale, la relation entre kototama et aïkido s’explique de la manière suivante (vous noterez la fidèle correspondance avec la création de l’univers).
Tous les mouvements commencent dans le Hara, le centre du corps et centre de l’univers (kototama U et SU, état originel et déclenchement).
Le Ki s’anime alors à partir du centre, il se met en action (kototama I, souffle de la vie).
La technique commence par l’expansion d’énergie à partir de ce point (kototama A, expansion infinie).
Cette extension engendre alors un mouvement spécifique des membres, qui donnera forme à la technique (kototama E, discernement).
Au cours de la technique, l’attaquant et l’adversaire unissent alors leur mouvement (kototama O, cohésion), ce qui est un principe essentiel de l’aïkido.
Voilà donc la relation que l’on peut mettre en place avec uniquement les six kototama principaux. En réalité, il en existe beaucoup plus.
Leur étude est assez complexe, mais on pourrait retrouver en chacun d’eux un lien étroit avec certains mouvements d’aïkido, car le Fondateur disait lui-même que « l’aïkido a été créé selon les principes du kototama ».

Zanshin

Vigilance après une attaque ou contre-attaque.
ZANSHIN signifie la conservation à tout moment de la vigilance envers l’adversaire. Même si l’on juge l’attaque portée à l’adversaire précise, puissante et valable, on doit demeurer physiquement et mentalement prêt à lui donner immédiatement un deuxième ou troisième coup éventuel dans le cas où le premier s’avérerait complètement manqué ou insuffisant et où cet adversaire risquerait de contre-attaquer.
Zanshin, c’est l’état permanent de « vigilance active » face à un danger potentiel ou déclaré. Il implique une forme d’activité mentale, sorte de concentration intense mais sans objet (une notion difficile à comprendre intellectuellement) avant (menace), pendant (combat) et même après (contrôle) l’existence de ce danger.
C’est la domination virtuelle et ininterrompue du danger jusqu’à son élimination définitive (et même un peu après : prolongement de l’attention, puis décroissance progressive de cet état d’alerte).
Zanshin ne doit pas se voir. La posture (attitude physique, visible, comme « tat mental, invisible) doit rester impénétrable, neutre. Esprit et corps sont en alerte (éveillés, prêts à s’engager). L’esprit est vivant, mais calme. C’est l’Etre détaché, l’Ego, égoïste et aveugle, l’esprit pur libre, l’énergie fondamentale qui peut circuler sans blocage ni inhibition, pour être disponible exactement là où il faut, quand il le faut. Seul le mental libre, ne s’attendant à rien, est capable de s’attendre à tout. L’imprévisible peut alors être perçu à temps, (sans intervention de la réflexion) et déjoué.
Zanshin, c’est la parfaite unité corps-esprit, dans le temps et l’espace. Il suppose un esprit « droit » dans un corps « droit », une préoccupation et une recherche qui prennent naissance dans la prise de conscience du centre de l’homme, et qui se poursuivent toute une vie dans la pratique, pour déboucher sur la maîtrise du geste ‘juste’.
(extraits de « Ecrits sur le Budo », de R. Habersetzer, 8° dan)
ZANSHIN : Peut être traduit en français comme l’observation de l’adversaire ou la situation après avoir exécuté une technique. La technique physique se termine quand on a exécuté le mouvement mais l’action continue encore en conscience de laquelle le Maaï correct peut être calculé pour la technique suivante nécessaire.
Cependant la signification de Zanshin n’est pas limitée à ce point de vue pratique, dans un sens plus profond, Zanshin dénote la continuité et le flux du KI (énergie en conscience), la liaison entre une action et une autre, entre le Yin et le Yang, entre la vie et la mort.

Maaï

Dans le Budo, on dit que ma ai est important. C’est le mot qui définit la relation spatiale entre Aite et soi-même. La position d’où il est facile d’attaquer ou de se défendre. Le ma ai n’est donc pas seulement une notion de distance ; il faut y inclure le mouvement des coeurs dans l’espace. Si j’ai peur, l’espace semble trop petit, si j’ai trop confiance en moi, l’espace semble trop grand.
L’idéogramme ma est constitué : de la porte et de la lune. C’est la lune perçue par l’interstice des portes fermées. Nous dirons : quelque closes que soient les portes, il reste toujours un interstice pour laisser filtrer la lumière de la lune. De même, si parfaite que soit la garde, il y a toujours un interstice où se glisse la lumière de la lune. Pourquoi cette force dans l’interstice ? Simplement parce que cette fente, si minime soit-elle, contient l’espace tout entier.
Aussi au mur d’honneur du séjour d’une maison japonaise, il y a le tokonoma. Là, dans ce , on peut placer un tableau ou bien des fleurs dans un vase. Ce donne vie au tableau comme aux fleurs.
En peinture, comme en musique, tout vient à la vie parce qu’il y a cet espace . C’est le du verre qui permet de le remplir. c’est l’espace dans une pièce qui permet aux gens d’y vivre. C’est la vacuité de cet espace qui est importante. Quand on ne voit rien, quand on pense qu’il n’y a rien, il y a pourtant quelque chose. La civilisation orientale, peut-on dire, est la civilisation qui accorde de l’importance à la vacuité.
Le ai de ma ai est le même ai que le ai de aikido, avec le sens de faire Un, mettre en ordre, harmoniser… Ma ai est donc, comme vous pouvez le déduire de ce qui vient d’être écrit, l’espace qui naît à la fois du coeur et de l’esprit, de soi-même et de l’autre, et les englobe tous deux dans une évolution constante vers la position la plus avantageuse.
J’ai expliqué, jusqu’à maintenant, shisei, kokyu, kamae, ma ai, qui sont les bases précieuses à cultiver, à répéter inlassablement, à marteler. Ces quatre termes ne relèvent pas seulement du domaine du Budo, ils ont la même importance dans tous les arts : kado, la voie des fleurs, shodo la voie de la calligraphie, la peinture, la musique, la danse, que dans les études ou la vie quotidienne. Ce sont des mots dont il faut s’imprégner.
Maaï : Est l’élément le plus important dans tout entraînement à un art martial. C’est la sensation de distance par rapport à tout adversaire.
Pour se rendre compte du Maaï correct, plusieurs facteurs entrent en jeu, par exemple : la taille relative des personnes impliquées , qu’il soit un partenaire, soit plusieurs, l’espace environnant, le type d’arme auquel on fait face, la différence de longueur entre le sabre et le couteau, etc.
D’ailleurs, Maaï change constamment par le courant même de l’action créée par l’attaque et la défense. Au moment où l’adversaire bouge, Maaï commence à changer. Quand l’un prend l’initiative en utilisant sa subjectivité pour gagner le contrôle, le résultat de ce changement est d’affecter Maaï. A cause de ces nombreux changements et bien plus encore à cause du caractère dynamique du Maaï, sa distance exacte ne peut être mesurée et pensée dans la forme fixe, ni être apprise en théorie. Le  » sens  » de Maaï est affaire d’expérience pratique et peut être développé à travers la pratique.

Kokyu

Shisei est acquis. L’attitude est bonne. Le travail suivant est Kokyu. Haku (Ko) expirer Suu (Kyu) inspirer . Tous les êtres vivants absorbent l’oxygène, rejettent le gaz carbonique. Cette action porte le nom de kokyu. Un bon kokyu est lent, profond, long, fait naturellement. C’est donc une respiration abdominale. Au début de la pratique, il est bon d’insister sur l’expiration puis de laisser l’inspiration se faire. La respiration se fait par le nez. Si le rythme respiratoire est perturbé, utiliser la bouche pour le rétablir. L’inspiration se fait bouche fermée, les molaires légèrement serrées, la langue en contact avec le palais. Les débutants comptent mentalement pour régler l’expir et l’inspir. A l’inspiration, l’anus fermé ; imaginer que l’air descend plus bas que le nombril. Dans la pratique du Budo, il arrive que l’inspiration soit rapide, que l’on retienne longuement l’air dans les poumons, que l’on ait besoin de le rejeter rapidement ou au contraire lentement. Pendant l’exercice, il faut prêter une très grande attention à la maîtrise du kokyu. Kokyu ne consiste pas uniquement à renouveler l’air des poumons, à rejeter les impuretés. Il est nécessaire durant sa pratique d’avoir le sentiment de s’emplir à nouveau d’un ki pur. Le ki, ainsi emmagasiné, sort avec puissance quand le besoin s’en fait sentir. Ce rayonnement constant du ki est le shisei juste. Dans la vie quotidienne donc, quand vous êtes debout, en marche, au travail, même quand vous dormez, exercez-vous avec coeur. Si une urgence se présente, votre kokyu sera alors celui de tous les jours. Mais pour atteindre cet état, le quotidien est important. L’homme, normalement, oublie qu’il respire mais n’oublie certes jamais de respirer. De la même façon, au-delà de la conscience, il faut faire pénétrer dans le corps, acquérir un kokyu juste, un shisei juste. Il faut s’entraîner sans cesse afin d’obtenir ce résultat. Le corps ayant été, de la sorte, empli d’un ki vigoureux, quand on atteint l’unité avec la nature, l’énergie du ki envahit le corps ; il devient possible de faire jaillir de vous-même une puissance qui dépasse l’imagination. Cette force de la respiration (kokyu ryoku) qui s’exprime ainsi n’est pas vôtre, elle est la force de respiration du ciel et de la terre.
Ces textes sont tirés du livre de Maître Tamura : AIKIDO
Kokyu ho, « techniques liées à la puissance du souffle », est le quatrième pilier de l’aïkido. Le Fondateur disait : « La respiration est le fil qui tisse la trame et la chaîne de la création, lorsque vous pouvez sentir la myriade de variations des souffles dans l’univers, les techniques d’aïkido naissent individuellement. » A l’origine, les techniques de Kokyu ho, qui étaient dites contenir le secret de la vraie puissance, n’étaient jamais enseignées en public. Le fondateur avait l’habitude, lors de démonstrations, de montrer la surprenante puissance du souffle en invitant des élèves à pousser de toutes leurs forces son bras tendu, ou même un bâton qu’il tenait à bout de bras (ci-dessus), puis son application technique (sokumen iriminage).

Shisei

Shisei se traduit en français par : position, attitude, posture, pose. Sugata (shi) exprime la forme, la figure, la taille. Ikioi (sei ) exprime la force, la vigueur, la vivacité. Shisei contient ces deux sens. Mais le sens de shisei ne désigne pas seulement une attitude extérieure : une bonne forme, un bon style, un bon maintien, mais aussi, une force intérieure visible de l’extérieur dans sa manifestation, par exemple, la vitalité chez un enfant apparente au travers de sa vivacité de ses yeux vifs, de ses mouvements…
Si nous voulons atteindre ce shisei, de quoi avons-nous besoin ? D’abord de mettre en ordre le corps qui est le vase contenant le ki. Pour ce faire, étirez la colonne vertébrale et gardez-la droite. Si vous avez le sentiment de pousser le ciel avec la tête, la colonne vertébrale s’étire naturellement. Ne gonflez pas la poitrine dans la position militaire au garde-à-vous. Les épaules décontractées tombent avec souplesse, l’anus est fermé, les reins ne sont pas cambrés, le ki est confortablement posé dans le seika tanden, le corps tout entier calmement détendu.
Le grand adepte du sabre Miyamoto Musashi dit, parlant du shisei martial : « Le visage est calme, ni tourné vers le haut, ni vers le bas, ni vers le côté, les yeux clos légèrement, sans mouvement des globes oculaires, le front sans un pli, les sourcils légèrement froncés, l’arête du nez droite, sans trop ramener le menton en avant, la nuque droite également, les vertèbres cervicales pleines de force. Au-dessous des épaules tombantes, le corps est parfaitement décontracté, la colonne vertébrale est en place, les fesses rentrées ; les genoux jusqu’aux orteils s’appuient fortement sur le sol, les hanches ne sont pas vrillées, le ventre est fermement arrondi ».
En aikido, on appelle sankakutai une telle posture souple, équilibrée, permettant de se mouvoir librement, tel un tétraèdre régulier qui, en tournant, devient cône.
Ces textes sont tirés du livre de Maître Tamura : AIKIDO
Ed. AGEP.

Kokyu Ryoku

Vous pouvez pratiquer l’aikido si vous pouvez soulever trois onces de son. Cela revient à dire, que l’aikido n’est pas un art de combat corps à corps, fondé sur l’utilisation de la force physique et musculaire.
Le travail de la technique en aikido, se fait en utilisant pleinement l’énergie mentale et rationnellement la force physique. D’où l’expression employée plus haut. Si l’on utilise cette méthode, il est possible de développer une force supérieure à celle que l’on croit posséder. Lorsque nous disons que les personnes âgées les femmes, les enfants peuvent pratiquer, cela ne signifie pas seulement qu’ils peuvent s’entraîner, mais bien qu’ils peuvent appliquer cette voie au combat, après l’avoir bien comprise.
J’ai déjà effleuré plus haut le kokyu ; dépassons maintenant le stade de la respiration physiologi que pour absorber en nous-même l’énergie de l’Univers ; allons plus loin encore et fondons nous en un seul corps avec l’Univers. La force qui en découle est nôtre, sans être nôtre, car en réalité, c’est l’énergie de l’Univers qui surgit de notre corps. Cette force accumulée dans le seika tanden pour emplir toutes les parties du corps, semblable à l’eau qui jaillit et jamais ne s’arrête, cette force émanant d’un corps et d’un esprit toujours calmes, sereins, détendus pour répondre à la nécessité en tout temps et dans la direction voulue, cette force s’appelle kokyu ryoku.
Cette force, cadeau du Ciel, ne pourra s’exprimer, ni si votre nuque, vos épaules, vos bras sont inutilement contractés, ni si vous vous imaginez être fort ou au contraire incapable, ni si vous croyez que cette force ne peut exister. Tous ces déchets, toutes ces impuretés sont autant de barrages sur le passage du ki. C’est un peu comme un tuyau qui serait pincé, écrasé par un pied ou bouché par de la terre et dont l’eau ne pourrait s’écouler, alors que l’ayant branché sur un robinet, vous vous apprêtez à arroser un jardin.
0 Senseï répète souvent : « 1’aikido est une purification du corps et de l’âme, c’est décrasser le corps et l’âme »,. Il est bien ént, que l’âme sera rayonnante, que la circulation sanguine s’améliorera de même que le mental et le physique, si l’on procède à un décrassage intérieur et extérieur.
Kokyu ryoku doit donner vie, chez le pratiquant d’aikido, à un geste aussi simple que lever un bras ou avancer un pied. Une technique d’aikido exécutée sans l’emploi de kokyu ryoku, n’est pas une technique d’aikido, c’est un champagne sans bulles, une bière éventée.
Kokyu ryoku compris intellectuellement est inutilisable. Il faut l’apprendre par le corps dans l’exercice de tous les jours, il ne s’assimile qu’après un travail d’empilage. O Senseï dit à ce sujet : « un travail de trois jours n’est qu’un travail de trois jours, un travail d’un an n’est qu’un travail d’un an, un travail de dix ans engrange la force de dix ans »
Sans kokyu ryoku la forme de la technique peut exister mais elle n’est alors qu’une forme .
Sans passer par les techniques, il est impossible de s’imprégner de kokyu ryoku. En outre les résultats seront différents selon que vous y croyiez ou non.
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KOKYU RYOKU : Est appelé KI : C’est l’extraordinaire puissance produite quand le corps et l’esprit sont unifiés.
Au plus haut niveau de l’Aïkido, le Kokyu Ryoku est compris comme une énergie spirituelle qui se transforme en une énergie physique. Certaines techniques de respiration stimulent ainsi cette forme de transformation (KOKYU : respiration, RYOKU : pouvoir).
En Aïkido, s’entraîner à développer ou à découvrir ce Kokyu Ryoku est extrêmement important, parce que la découverte du Kokyu Ryoku est nécessaire pour la réalisation de l’énorme pouvoir que chacun possède en conscience. Cette puissance est rarement utilisée.

Ki No Nagare

Utiliser l’énergie de l’autre, aller dans le même sens, être au bout de la force
Iriminage est l’essence même de l’aïkido. Avec iriminage on peut réagir contre plusieurs adversaires et contrôler une attaque puissante en utilisant un minimum de force. Comme kokyunage, iriminage représente l’étape ultime et l’essence de l’aïkido. Dans iriminage, le principe de base consiste à projeter son adversaire dans la direction d’un autre assaillant, quelque soit le côté par lequel celui-ci se présente. Les techniques en ki no nagare sont là pour répondre à ce genre de situation. Avec ki no nagare on peut changer à volonté la direction dans laquelle on projette.
D’autre part, en ki no nagare, on s’harmonise habilement avec le partenaire pour guider sa force de manière à ce qu’il ne puisse pas s’échapper en tournant. Pour accomplir cela, il faut garder les hanches stables. Si les hanches ne sont pas stables on perdra l’équilibre lorsque l’on essaiera de guider une attaque puissante. Le fondateur répétait toujours: « Pratiquez tai no henko pour développer la stabilité de vos hanches ». Tai no henko constitue la base des techniques ura ou techniques d’ouverture en tournant et sa pratique rend capable de guider l’attaque d’un adversaire puissant. Il ne faut pas omettre de développer la stabilité des hanches pour être en mesure de contrôler toutes sortes d’attaques puissantes. Ainsi, l’aïkido que l’on pratiquera sera en accord avec les enseignements de O Sensei.
Takemusu Aikido – Saito Sensei

Kamae

Dans le Budo, on dit souvent : « ce qui est important est Kamae ». Kamae n’est pas propre au Budo, il appartient aussi à d’autres arts : fleurs, calligraphie, thé. Dans le football, la boxe, le tennis, kamae est également important. Dans la langue japonaise kamae a pour sens : se préparer, se mettre en garde. Le verbe kamaeru se traduit par fabriquer, construire, préparer, attendre avec intensité, être a l’affût, sur le qui-vive.
L’idéogramme chinois de kamae est construit de la clé « bois », la suite de l’idéogramme représente un tenon et une mortaise qui rappellent l’assemblage indissociable de la charpente. Ainsi le kamae dont on parle en Budo consiste à prendre par rapport à Aite la position la plus avantageuse possible. Que, porteur d’une arme, on se trouve en face d’un adversaire ou que deux armées soient face à face, en toutes circonstances kamae est important.
On ne peut pas traduire simplement kamae par forme. Il est inutile de rappeler que kamae contient à la fois les forces du ki et le pouvoir de percevoir tous les détails. Au kendo, le kamae du kendo ; au judo le kamae du judo ; au tennis le kamae du tennis ; en aikido on utilise hammi no kamae (garde de profil).
A partir d’une bonne position naturelle (shizentai) debout, jambes écartées à la largeur des épaules, le pied gauche avance alors que le pied droit naturellement entraîné, pivote. Nous avons la garde à gauche : hidari hammi. Inversement, nous avons la garde à droite : migi hammi.
Si les deux adversaires prennent la même garde, pied droit ou pied gauche en avant, nous obtenons : ai hammi no kamae. Si au contraire, les deux adversaires ont une garde opposée l’un le pied droit en avant, l’autre le pied gauche ou inversement, nous disons gyaku hammi no kamae. Maintenant, si dans hidari (ou migi) hammi le pied gauche (ou le droit avance d’un pas comme dans irimi et que le pied arrière suive, le gros orteil dans l’alignement du talon et du pouce du pied gauche (ou droit) avancé, nous sommes dans la posture ou garde, dit : hitoemi ou ura sankaku.
Avec le sabre on utilise migi hammi. Avec le jo ou a mains nues la garde de base (fondamentale) est la garde à gauche hidari hammi. Pourquoi hitoemi est la garde fondamentale de l’aikido ? Parce que hitoemi permet de se mouvoir facilement face à n’importe quelle attaque et, de là, pratiquer toutes les techniques et de les assimiler. Néanmoins, il faut en arriver à dépasser le kamae, le véritable kamae est le kamae sans kamae, de manière à ce que vous puissiez trouver la bonne réponse, quelle que soit l’attaque, n’importe où, n’importe quand, à partir de n’importe quelle position.
0 Senseï dit : « Ne regardez pas les yeux de Aite, le coeur se fait aspirer par les yeux de Aite, ne regardez pas le sabre de Aite, l’esprit se fait aspirer par le sabre de Aite, ne regardez pas Aite, vous absorberiez le ki de Aite ». Le Bu de vérité est une pratique visant à absorber Aite dans sa totalité. « Je me tiens debout tout simplement ».
Je livre cela à vos réflexions. Tirez-en la substantifique moëlle.
Extrait du livre de Maître Tamura : AIKIDO

Harmoniser les énergies avec l’aïkido

Fondé par Morihei Ueshiba (1883-1969), l’Aïkido, dont le nom est tiré de Aï (harmonie), de Ki (énergie), et de Do (voie), est la voie de l’harmonisation des énergies.
Par Alexandre Koehler
Les Traditions spirituelles à l’origine de l’Aïkido
Certes, la part de la légende est grande, en ce qui concerne la genèse de l’Aïkido, mais ce que l’on ne peut nier c’est l’implication de Ueshiba dans la Tradition spirituelle universelle et, plus particulièrement, dans les religions du Japon.
La première, le Shinto, insiste très nettement sur la pureté et la purification, d’où une grande propension des Japonais à la propreté, à l’abstinence ou aux offrandes.
La deuxième, le Bouddhisme, repose essentiellement sur la nécessité de s’affranchir de l’illusion et de la souffrance qu’elle engendre, notamment en prenant conscience de l’impermanence de tous les phénomènes.
L’influence du Taoïsme, également, n’est pas absente de l’Aïkido, avec son principe unique s’exprimant dans le mouvement Yin-Yang, et sa recherche de la perfection.